MONUMENT AUX MORTS, Père-Lachaise

Fresque artistique monumentale de Père-Lachaise en l’honneur des morts pour la France

Discours sur le MUR MEMORIAL DU PERE LACHAISE

A la suite du Trophée de la Mémoire  
remis par le Geste d’or en 2018

Le séjour des morts gardait les villes antiques. La porte de la ville est une allée d’ancêtres.

Aujourd’hui, en montant vers le Mont Louis, la rue de la Roquette nous offre la vision des arbres qui dominent un mur qui a succédé à l’enceinte de la douane, dite des Fermiers Généraux.

Protecteurs des Vivants, les anciens sont aujourd’hui de retour parmi nous, en notre Mémoire.

Les 94415 noms succèdent au Soldat Inconnu. Ils sont donc Reconnus. 

La Colonne de Juillet porte les 504 noms des victimes des journées de Juillet qui aboutirent à un nouveau régime qui remplaçait le roi de France par le roi des Français.

Mais les auteurs de la Révolution de 1848, s’ils sont dans les caveaux, ne sont pas commémorés sur le fût de la colonne de bronze.

Parce qu’on a attendu le centenaire pour reconnaître notre histoire à travers ses auteurs, acteurs volontaires ou non d’un massacre organisé.

Ce qui nous console des oublis passagers : la Mémoire est toujours victorieuse.

Et l’aménagement du parvis nous donnera peut-être l’idée de remplacer l’asphalte des trottoirs par une ville zen où la nature se rappelle aussi à notre rêverie de promeneurs.

Alors faut-il remercier l’histoire, la reconnaissance, le temps de la conscience qui nous permet de rappeler que l’Immortalité au service de la Vie est le sens secret de nos destins communs…

Pascal Payen-Appenzeller